Les Royaumes Frontaliers
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 [Légende] La Bataille de Yallash

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La Menace
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La Menace


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MessageSujet: [Légende] La Bataille de Yallash   [Légende] La Bataille de Yallash Icon_minitimeMar 5 Juin - 14:41

*Ce récit fut déclaré officiel, il n'y apparait, par consequent, que les informations légales et importante.*

Il était quinze heure, Andreas de Yallash souffrait le martyre sous son armure de plaques et il savait qu'il allait mourir. Plus de mille hommes l'entouraient de tous côtés, tous de la première Légion, et mille autres attendaient derrière eux. Leur flanc droit était protégé par les mercenaires, et leur flanc gauche par la cavalerie Impériale. Ils avaient attendu ce moment depuis des mois à présent, et maintenant qu'ils étaient sur le point de croiser le fer avec les orques du Borgne, Andreas sentait ses forces l'abandonner. A sa droite, sur une tourelle, se tenait l'Empereur en personne, accompagné de sa Garde et de ses Ducs. Il était aussi grand qu'on le disait, et le Légionnaire prêtait une entière confiance à son souverain. Ils allaient battre les Orques, cela était certain. N'empêche qu'il crèverait, répétait une petite voix dans ses oreilles. Le Caporal Rezura lui intima l'ordre de mieux présenter ses armes, et il se remit en rang.

Un peu plus loin, sur le flanc gauche, le connétable des armées cajolait sa monture, tout en faisant doucement tournoyer sa lame. Il échangeait des propos tactiques avec un de ses homme depuis deux heures, et paraissait confiant. Ils s'éloigneraient de la ligne avant l'impact, et chargerait le flanc droit des Orques, avant de se dégager et de recommencer l'opération jusqu'à ce qu'ils puissent enfoncer les lignes des peaux-vertes. La seule chose que craignait le Comte Electeur de Hausson était le Borgne. Le chef de guerre orque était doté d'une force herculéenne et rusé comme un singe ; il leur préparait certainement un tour. Le salaud. Il cracha, et reporta son attention à l'Ouest, au moment même où les Tambours Orques se firent entendre plus au Sud.

Les tambours emplissaient l'air de haine, et la colère eut tôt fait de gagner les rangs des Impériaux, certains ne tenaient plus en place et plus d'un lieutenant du hausser la voix pour apaiser ses hommes. La discipline seule permettrait la victoire face à un ennemi aussi violent et deux fois plus nombreux. On finit par distinguer au loin les lignes orques, inégales et irrégulières qui avançaient au pas, et ce fut le moment choisi par l'Empereur pour prononcer la traditionnelle harangue d'avant la bataille.

" Légionnaires ! Mercenaires ! Loyaux sujets des Ducs ! Fils de l'Empire et du Sud ! Bientôt sera l'heure du combat, du carnage et de la mort ! Bientôt, vous aurez à défendre vos frères et vos familles ! Les Orques sont venus en nombre, les orques sont venus armés, les Orques sont venus avec l'envie de tuer ! Les laisserez-vous faire ? Les laisserez-vous massacrer vos femmes et vos enfants ? *Des cris de protestation traversèrent la ligne de bataille* Non ! Vous combattrez, et vous triompherez des Orques ! Vous combattrez avec le fer, vous combattrez avec l'acier, mais vous combattrez avant tout avec votre Courage et la Foi en vos Dieux et en l'Empire ! * Les orques chargaient à présent, armes en mains et beuglant insultes et cris de guerre* Mes fils, Tuez-les ! Tuez-les au nom de l'Empire ! "

Des vivats fusèrent partout dans les rangs, et l'Empereur leva haut sa hache, ordonnant ainsi d'ouvrir les hostilités.
- Ballistes ! Catapultes ! Archers ! A mon commandement ! Tirez !
Et sur l'ordre du Général Decius, la ciel s'embrasa de projectiles tandis qu'une fine bruine commençait à se répandre sur le champs de bataille.

Les flèches fauchèrent littéralement les rangs orques, mal protégés contre les tirs, et les ballistes empalaient rang sur rang des dizaines d'orques. On failli croire un instant que cela allait suffir pour forcer les autres à faire demi-tour, mais les Orques continuèrent à progresser malgré le barrage de tir impérial.

Les mercenaires, en première ligne, comptaient dans leur rang des vieux de la vieille, ainsi que des nouveaux participants. Les plus flegmatiques d'entre eux se contentèrent de pousser un profond soupir, mais la plupart failli décamper. Tout un bataillon d'orques hurlant et puant se ruait droit sur eux.

Le Baron Scoub, présent parmi les légionnaires à titre honoraire, put entendre le Cor de Hausson résonner haut et fort dans le ciel, et le bruit d'une galopade infernale rassura les fantassins.

Il était 16h, et c'était un moment d'éternité. Tout sembla s'arrêter, comme par enchantement. Les milliers d'Orques n'avançaient plus, les archers cessaient tout mouvement, l'Empereur n'échangeait plus des remarques avec le Duc Kley. Les lignes orques allaient rencontrer les lignes impériales d'ici cinq secondes, et la cavalerie menée par le connétable des armées était juste le point de frapper le flanc droit de l'ennemi. Kurt avait toujours eu cette impression d'éternité à la seconde qui précédait la bataille. Cela passa.

La première chose qui marqua les esprits furent les cris. Instantanément, plusieurs centaines d'être vivants avaient rendu gorge, embrochés par les pics orques ou pourfendus par les épées batardes impériales. Tous les guerriers étaient hébêtés, jamais il n'avait eu à combattre autant d'ennemis à la fois. Les Orques se déversaient partout, sans aucune coordination, et tout repère avait disparu. On entendait à peine les encouragements des officiers parmi les râles et les bruits métalliques, seule ma mort était aisément perceptible.
Les mercenaires tenaient fermement leurs positions, disposés en quinconce comme les légionnaires, et leur officier, le lieutenant Karl, croisait le fer habilement contre un chef Orque. Il esquivait attaque sur attaque, parant occasionnellement le cimeterre orque avec sa propre épée. Autour de lui, une femme venait d'égorger un orque et se jeta sur le côté pour éviter un violent coup de lance ; une autre faisait jouer ses lames, lacérant le corps de son adversaire de multiples coups, tandis qu'un homme faisait proprement voler la tête d'un combattant d'élite ennemi.

Au centre, les Légionnaires guidés par le téméraire Baron Scoub repoussaient tout aussi efficacement les Orques, resserant le plus possible leur formation pour éviter d'être débordés. Il venait toujours de plus en plus d'Orques, et ils étaient sur le point de lâcher lorsque le Connétable dévasta le flanc droit Orque et arriva jusqu'au centre du dispositif ennemi, accompagné de ses cavaliers et secondé par celui avec lequel il discutait avant la bataille.
- Pour Hausson et Derlusk ! Tuez-les tous ! Pas de quartiers mes enfants !
Joignant le geste à la parole, Kurt sabra à droite et à gauche les têtes bleues et vertes, suivi de près par ses hommes qui l'imitaient habilement. La premirèe vague Orque finit par reculer, et les mercenaires, peu disciplinés, se jetèrent à leur poursuite, accompagnés par la cavalerie de Hausson, assoifée de sang. Ils massacraient les fuyards sans coup férir lorsque le connétable se rendit compte qu'ils étaient arrivés au camps du Borgne et que plusieurs milliers d'Orques fonçaient droit sur eux. Il leva promptement son gantelet.
- Demi-tour ! Tout de suite ! On revient sur nos pas, éxécution !
Les mercenaires se replièrent rapidement, et la cavalerie aurait fait de même si le Capitaine Maurmeril n'avait pas été désarçonné par un terrible jet de hache qui avait éventré son destrier. Il gisait à terre, hagard, et aurait été mis en pièces si le Comte de hausson n'était pas allé à son secours immédiatement, l'invitant à gagner sa selle et à déguerpir au plus vite.

L'Empereur était à présent descendu, et tenait fermement une imposante hache à deux mains enflammée, accompagné du Duc Kley qui maniait une étrange arme étincelante. Les dernières vagues orques déferlèrent sur les rangs impériaux, et partout où Andreas tournait la tête hurlaient des gens, il pouvait voir se vider de leur sang ses amis, il entendait les suppliques d'un guerrier acculé par des orques, suivi d'un cri d'agonie. Le carnage faisait rage, la nuit était tombée et l'issue de la bataille demeurait incertaine. Les Géants des Collines avaient rejoints les Orques et fracassaient des escouades entières à l'aide de leur gigantesque massue, et il fallut des tirs de balliste pour les envoyer en enfer. L'Empereur éventrait les Orques sans paraître se fatiguer, épaulé par Kley qui tranchait en deux sans efforts l'ennemi grâce à son arme fort étrange.

On entendit soudainement un mugissement à l'Ouest, et on vit un orque cyclopéen dévaster les hommes de la deuxième légion. Il s'agissait d'un des héros de la Horde, et le Duc de Beldargan alla droit sur lui, décidé à lui faire payer la mort de tous ces soldats. Les deux adversaires se jetèrent l'un sur l'autre avec une effroyable férocité, et l'échange de coups, d'esquive et de parades eut été une chose formidable à voir en une autre occasion. Bien que l'Orque marquâ sa supériorité physique en encaissant coups sur coups, ce fut le Paladin qui emporta l'affrontement, plus adroit et mieux équipé.

En cet instant, tout semblait aller pour le mieux. Des milliers de cadavres Orques jonchaient le sol, et les impériaux n'avaient du perdre que la moitié de leur effectif. La bataille était donc réglée, 10.000 orques avaient péri en emportant avec eux 2500 humains. L'Empereur s'apprêtait à scander Victoire lorsque le son d'un cor retentit plus loin. Les Impériaux cessèrent tout mouvement, incrédules, et une mercenaire, qui essuyait sa lame tachée de sang, lança un "S'quoi c'cor ?" qui aurait pu provoquer le rire si le Duc de Derlusk n'avait pas reconnu le son.
- Le Cor de Calimshan, Seigneur !
-Seigneur ! Ost humain en vue, peut-être dix mille soldats ! Renforts Orques en vue à l'Ouest, quelques centaines mon Seigneur !
Abasourdi par les révélation de son Duc et de son Eclaireur, l'Empereur fixa les milliers de torches qui progressaient vers eux.
- Ainsi, le Royaume de Calimshan nous a trahi. Ils viennent conquérir nos terres en dépit de notre alliance. *l'Empereur, visiblement en proie à une rage extrême malgré son légendaire sang-froid, ferma les yeux quelques secondes.*

- Tenez la position le plus longuement possible, puis repliez-vous sur Yallash !

Les lignes se reformèrent, les estomacs étaient noués par la peur et l'appréhension, ils n'étaient plus assez nombreux pour repousser une telle force à présent, tout était perdu.

Les armées de Calimshan engagèrent les forces impériales, et pendant une heure entière le combat fit rage. Les Impériaux étaient encerclés de part et d'autre, et les derniers carrés de résistance étaient progressivement noyés sous les flots ennemis. Le connétable souffla dans le Cor et ordonna la retraite sur Yallash, et les survivants se hatèrent de se replier en direction de la Cité. Le Duc Kley fut finalement rattrapé par les orques et isolé, entouré par une quizaine d'adversaires ; il était déja blessé et c'est avec l'énergie du désespoir qu'il engagea le combat. Il parvint à tuer cinq orques avant d'être mis à terre par un revers de cimeterre, le flanc percé et le corps tremblant. Il du la vie sauve à la Garde Prétorienne qui avait fait demi-tour pour le sauver, et c'est à grand-peine qu'il rejoignit le Baron Scoub, aux portes de Yallash. Des mercenaires étaient également en difficulté devant Yallash, tallonés par les dernières centaines d'orques, et ils furent tous les deux grièvement blessés, et durent aussi la vie à leur compagnons d'armes qui les transportèrent jusqu'à Yallash. Devant la Cité, La garde de Yallash menée par le Duc Alexis croisait le fer avec les orques et leurs alliés de Calimshan, engagée dans un combat perdu d'avance. Tandis que le Connétable entrait dans la cité, il vit Le Borgne en personne, exultant, tranchait en deux le Duc et lui arracher la tête, qu'il s'empressa de lancer par dessus les murs de la cité. Seule une poignée de survivants réussirent à gagner la cité même, où la population affolée hurlait et parcourait la cité en courant.

Le duc Kley,le Baron Scoub et Kurt von Hohenzollern et quelques mercenaires, constituait ce dernier groupe, qui vit partir l'un des derniers bateau par voie fluviale. Une femme proposa de faire sauter le pont avec des barils de poudre, et la Garde de Yallash s'empressa de mettre le plan à exécution, au moment même où les orques firent sauter la barricade et affluaient vers le pont. Ce dernier sauta, mais une partie demeura assez solide pour permettre àl'ennemi d'avancer. Kurt intima l'ordre de fuir et de quitter la Cité, et entreprit de mener tout le monde au port. Le groupe progressa en courant, tirant à l'arc et lançant des dagues ou divers projectiles pour ralentir les Orques, qui, ivres de joie et de haine, passait la population entière par le fil de l'épée. Tout n'était que chaos, et ce fut un miracle si le groupe parvint jusqu'au port, où la foule s'entre-tuait pour prendre le dernier bateau. Le Connétable donna l'ordre de faire place aux Seigneurs de l'Empire, mais rien n'y fit, et il était clair qu'ils allaient tous être mis en pièces par les orques s'ils continuaient d'attendre là. Le Connétable haussa alors la voix et déclara qu'il était venu pour les avertir que la voie fluviale était gardée par les Orques et que le précédent bateau avait été brûlé. La seule issue selon lui était par la porte Est. La plèbe se dispersa alors, manquant de piétiner le Baron Scoub au passage, tandis qu'un dernier réfractaire hissait les voiles et entendait bien partir seul. Le dernier groupe de survivants se jeta sur le navire, alors que les Orques fonçaient déja sur le quai. Il n'y avait plus assez de place pour la femme qui fit sauteer le pont, aussi Kurt envoya par dessus bord le Civil alors que Kley détournait les yeux. Après avoir tué un dernier ennemi à l'aide d'une arme de jet, elle sauta sur le pont du navire, et celui-ci quitta progressivement la ville soumise aux flammes et à la mort.

C'est à Derlusk qu'ils apprirent que l'Empereur avait survécut, et que le pire restait à venir.
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